• L'excès d'alcool nuit à la santé... Loin d'être un scoop, cette assertion vient d'être confirmée dans une étude franco-anglaise qui montre, en plus, une accélération du déclin de la mémoire chez les hommes consommant plus de 3,5 verres d'alcool par jour.

    Trop d'alcool accélère le vieillissement cognitif chez les hommes

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'étude, publiée dans le journal Neurology, a porté sur une période de 10 ans, au cours de laquelle plus de 5 000 hommes et 2 000 femmes, âgés de 56 ans en moyenne, consommant vin, bière et spiritueux ont participé à deux reprises - à 5 et 10 ans d'intervalle - à des tests évaluant leurs fonctions cognitives.

    Plus précisément, les tests portaient sur les capacités de mémorisation (les participants devaient se rappeler d'un maximum de mots énoncés à partir d'une liste en un temps donné), d'attention et de raisonnement (les participants devaient trouver le plus de mots commençant par S et le plus de noms d'animaux en une minute).

    Chez les hommes, seuls les "gros buveurs" présentaient une baisse accélérée de leurs capacités d'attention, de mémoire et de raisonnement, indiquent les chercheurs. Les petits buveurs (moins de 2 verres d'alcool par jour) et les buveurs modérés n'étaient pas affectés par leur consommation d'alcool, affichant les mêmes résultats aux tests que les non-buveurs, ajoutent-ils.

    Cette accélération du déclin cognitif chez les gros buveurs se traduit par le vieillissement prématuré de leur mémoire, de leur attention et de leur capacité de raisonnement de 1,5 à 6 ans. Ainsi, à 60 ans, un homme consommant plus de 3,5 verres d'alcool par jour aura les capacités précitées d'un homme de 66 ans.

    Les chercheurs n'ont en revanche pas été en mesure d'évaluer l'impact de la consommation des mêmes quantités d'alcool chez les femmes, ces dernières étant trop peu nombreuses à boire plus de 3,5 verres par jour. Ils soulignent toutefois qu'"un déclin plus rapide des fonctions exécutives est suggéré chez les femmes qui buvaient plus de 2 verres d'alcool par jour".

    Selon l'hypothèse des chercheurs, l'effet de l'alcool sur le déclin cognitif serait lié à des mécanismes cérébraux et cardiovasculaires, et plus précisément aux maladies vasculaires dues à des consommations excessives d'alcool, dont on sait qu'elles jouent un rôle dans le déclin cognitif. A ces effets s'ajoutent les effets neurotoxiques et pro-inflammatoires de l'alcool sur le cerveau, et les effets indirects via les maladies cérébrovasculaires et la déficience en vitamines dues à l'alcoolisme.

    De nouvelles mesures des fonctions cognitives réalisées chez les mêmes participants seront bientôt disponibles et devraient permettre "d'étudier si l'effet d'une forte consommation d'alcool en milieu de vie (40 à 60 ans) sur le déclin cognitif est d'autant plus évident lorsque les personnes vieillissent".

    Amélie Pelletier

     


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  • la Suisse veut faire payer aux jeunes leur séjour en cellule de dégrisement

    En Suisse, le parlement local du Canton de Vaud veut responsabiliser les jeunes habitués aux beuveries en leur faisant payer l’intégralité des frais lorsqu’ils terminent en cellule de dégrisement. Pour les jeunes Suisses adeptes du binge-drinking ,l’addition risque d’être salée: le Grand Conseil du canton de Vaud a adopté mardi une «détermination», soit une recommandation au projet pilote du gouvernement local, demandant le non-remboursement des frais de dégrisement à l’hôpital. Cela pourrait revenir à payer entre 800 et 1600€ la «biture», comme on l’appelle couramment en Suisse, une «somme raisonnable mais dissuasive» selon le député à l’origine de ce projet, Jacques-André Haury. Le projet cible surtout les 18-25 ans, qui le week-end, décident de boire dans un temps record des alcools forts et sont ensuite récupérés dans la rue par la police dans un état d’ébriété très avancé. Sans être médicalement affectés, ni officiellement dépendants à l’alcool, ces jeunes passent alors la nuit sous surveillance médicale pour décuver. Cette proposition fait partie d’un projet pilote du gouvernement local de lutte contre l’alcoolisation des jeunes par l’interdiction de la vente d’alcool aux moins de 16 ans, l’arrêt de la vente d’alcool à partir de 20h et la création d’un centre de dégrisement pour soulager les urgences surchargées du CHU du canton.

    «LA PRÉVENTION A ATTEINT SES LIMITES, IL FAUT MAINTENANT PASSER À LA VITESSE SUPÉRIEURE»
    Le financement de ce centre de dégrisement serait donc «mis principalement à la charge des usagers ou de leur représentant légal», puisqu’ils estiment que l’assurance maladie n’a pas à payer leurs excès de boisson et leur comportement jugé irresponsable. «On ne se biture pas comme on attraperait une maladie ou on glisserait sur le verglas. Il s’agit d’un acte volontaire et décidé» s’est exclamé un député favorable à cette mesure, avant d’ajouter: «La prévention a atteint ses limites, il faut maintenant passer à la vitesse supérieure». En touchant les jeunes au porte-monnaie, les députés suisses du canton de Vaud espèrent une prise de conscience de ces derniers et de leurs parents. Ils réalisent aussi que la question de la responsabilité des patients peut se poser dans de nombreux cas: addiction à la cigarette, obésité ou même face aux risques du ski hors-piste… «C’est un débat qui se pose entre politiciens de droite, qui estiment que ces gens sont responsables de leur état, et politiciens de gauche qui les pensent en tant que victimes avant tout» résume Jacques-André Haury. Par ailleurs, cette mesure a déjà été appliquée à Zurich où les jeunes doivent déjà régler les frais engendrés par leur «biture express». Le gain financier de cette mesure pour l’assurance maladie reste cependant encore difficile à estimer.


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  • D-Alcoolemie 4.0

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Disponible gratuitement, en français, sur ce lien du site PC Astuces:
    http://www.pcastuces.com/logitheque/telechargement.asp?num=1226
    et ne nécessitant même pas d’installation, D-Alcoolemie permet de calculer son taux d’alcoolémie.
    Pour cela, vous devez saisir votre sexe, votre poids, votre corpulence et si vous avez mangé ou pas, puis additionner vos consommations d’alcool.
    Une fois cette saisie effectuée, cliquez sur l’icône Calculer votre taux.
    La consommation des alcools est personnalisable : nombre de verres, degré d’alcool, choix des alcools (bière, vin, alcool fort, alcool doux, etc).
    Enfin, D-Alcoolemie vous indique dans combien de temps vous serez revenu au seuil légal.
    Ce logiciel a également pour objectif de vous faire prendre conscience que le taux d’alcool peut rapidement augmenter en buvant plusieurs verres.


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  • La Sécurité routière a lancé jeudi une campagne contre les dangers de l'alcool au volant avant les fêtes de fin d'année, via un film qui incite l'entourage d'une personne alcoolisée à "intervenir pour l'empêcher de reprendre la route".

    Intitulé "Le Choix", le film de cette campagne, d'environ 40 secondes, sera diffusé entre le 22 décembre 2013 et le 13 janvier 2014 sur les chaînes de télévision hertziennes et numériques, ainsi que sur internet. Réalisé par Rémi BEZANçON, auteur des films "Le Premier Jour du reste de ta vie" ou "Ma Vie en l'air", il "retrace l'histoire d'un dialogue intérieur, d'une hésitation, celle qu'ont connu nombre d'entre nous au moment d'intervenir ou pas auprès d'un ami manifestement trop alcoolisé".

    Selon l'Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière, (O.N.I.S.R.), une personne qui a bu "a 8,5 fois plus de risque d'être responsable d'un accident mortel". Mais les Français sont 87% à affirmer "faire attention à ne pas abuser des boissons alcoolisées avant de prendre le volant".


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