• Tout le monde sait que l'alcool permet de faire ce que l'on n’oserait pas toujours faire sans. Comment cela se peut-il ? Comment le processus de désinhibition s'installe-t-il ? Des recherches antérieures avaient montré que l'alcool réduit l'activité d'une région du cerveau nommé amygdale. Or, il s'agit de la région du cerveau qui gère l'interprétation des données sociales, comme les expressions faciales des autres. Le cerveau gère justement les émotions dans l'amygdale et via des régions du cortex préfrontal (gérant réflexions cognitives et modulations du comportement).

    Comment l'alcool désinhibe-t-il ?

    Les chercheurs ont regardé les effets de l'alcool sur la connexion entre ces deux zones du cerveau cette fois. On a utilisé l'imagerie médicale (scanner IRM) et des images de personnes heureuses ou craintives ou énervées. Parmi les participants, on avait 12 jeunes (âge moyen : 23 ans) et grands buveurs « sociaux » (entendez par là « qui se lâchaient » durant les soirées) d'alcool ; 10 hommes et 2 femmes. 

    Ces personnes sont notoirement capables de devenir plus tard dépendantes de ce breuvage... On a donné soit une forte dose d'alcool, soit un placébo. On a placé ces personnes dans le scanner et montré les images. L'étude a permis de remarquer que l'alcool réduit bien le couplage entre l'amygdale et le cortex orbitofrontal. L'alcool réduit aussi la réaction de l'amygdale lorsqu'il faut traiter des signaux de menace (visages craintifs ou en colère). 

    Cette recherche semble démontrer que l'alcool réduit les indices sociaux dans notre cerveau. Notre cerveau ne répond pas normalement ; on peut plus facilement « faire des bêtises » (draguer bêtement, mais aussi agresser) sans craindre la réaction des autres. 


    votre commentaire

  • Boissons énergisantes : quels sont les risques ?

     Les boissons énergisantes sont dans le collimateur de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation. L'Anses s'est penchée sur ces boissons arrivées sur le marché français en 2008 et qui se consomment en France au volume de 40 millions de litres par an. Et le constat est inquiétant : l'agence met en garde contre la consommation de ce type de boissons chez les enfants et les femmes enceintes notamment.

    Les boissons énergisantes, c'est quoi ? Il s'agit de boissons "dopées" à la caféine, à la taurine, au ginseng ou aux vitamines ayant un effet excitant sr le corps humain. De type Red Bull, Monster, ou Burn, celles-ci ne doivent pas être confondues avec les boissons "énergétiques" qui sont quant à elles destinées aux sportifs. A la différence des boissons énergétiques, les boissons énergisantes n'aident pas le corps humain à l'effort ou à la récupération selon les experts.

    Quels sont les effets et les dangers des boissons énergisantes ? De nombreux risques ont déjà été pointés du doigt. C'est d'abord le mélange des boissons énergisantes avec de l'alcool qui ont attiré la méfiance des pouvoirs publics. Au Québec, l'agence sanitaire (INSPQ), a pointé très tôt les effets indésirables d'un mélange excessif de caféine et d'alcool qui favorise la déshydratation et aurait des effets sur le cœur notamment. Mais même seules, les boisons énergisantes seraient dangereuses. Une boisson énergisante perturbe en effet le rythme cardiaque (tachycardie) par un apport conséquent en excitant. Mais elle peut aussi avoir des effets neurologiques (tremblements, crises d'épilepsie, vertiges) ou psychiatriques (agitation, confusion, angoisses). L'Anses cite dans sont rapport deux cas de crises cardiaques mortelles directement suspectées d'être liées à ce type de consommation, mais "en cours d'investigation". 24 autres cas, non-mortels, ont été recensés via les centres antipoison et l'InVS (institut de veille sanitaire). Parmi eux, treize ont un "lien de causalité possible ou probable" avec les boissons énergisantes. Des cas d'accidents vasculaires cérébraux ont aussi été recensés par l'agence sans lien clairement établi.


    votre commentaire